Jeunesse et innovation technologique : une combinaison cruciale au succès des ODD en Afrique

Par Sassire Napo,

Jeune statisticien africain,

Statisticien à la Facilité africaine de soutien juridique, Banque africaine de développement (BAD)

Publié le 12 mai 2022

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Organisé sous le thème « Mieux construire l'avenir : une Afrique verte, inclusive et résiliente prête à réaliser l'Agenda 2030 et l'Agenda 2063 », le forum a fourni une plateforme d’échange riche d’idées avec des experts de divers horizons et a permis encore de toucher du doigt les goulots d’étranglements à l’avancée vers un développement durable du continent.

Durant la session dédiée aux enjeux de la production des données et statistiques, il a été demandé : comment les jeunes peuvent-ils contribuer au développement de la statistique en Afrique pour rendre les systèmes statistiques résilients et agiles ? Pour répondre à cette question, j’estime tout d’abord que les systèmes statistiques africains souffrent d’un véritable problème au niveau de l’implémentation des stratégies, et aussi du suivi-évaluation à l’échelle continentale, qui pourrait à son tour être la résultante d’un intérêt insuffisant aux enjeux statistiques de la part des autorités publiques. 

Partant de là, les défis à relever pour une mise en œuvre réussie du système statistique africain peuvent être résumés en quatre points :

(1) Investir dans une implémentation réussie de la stratégie panafricaine de développement de la statistique : Il faut que les pouvoirs publics investissent véritablement dans cette stratégie globale afin d’assurer sa mise en œuvre réussie, et faudrait surtout qu’elle oriente les stratégies nationales. A cela s’ajoute l’association des jeunes dans les sphères de décision relatives au développement de la statistique ;

(2) Utiliser le potentiel représenté par les jeunes pour tirer profit des Technologies de l’Information et de la Communication : les statisticiens doivent s’adapter aux évolutions technologiques afin d’en faire un atout pour la production de statistiques de qualité ; référence aux outils modernes de production statistique, à la mise en place d’entrepôts de données centralisées et interconnectées, à la promotion de la recherche statistique ;

(3) Renforcer les capacités des acteurs des systèmes statistiques nationaux : notamment sur les dernières avancées statistiques, l’utilisation des outils modernes de production ; une étroite collaboration entre les institutions statistiques et les institutions universitaires ;

(4) Mettre en place un cadre effectif de Suivi-Evaluation de la stratégie africaine et des stratégies nationales.

Pour conclure, nous, jeunes africains, sommes invités à réfléchir plus en profondeur, à mener des actions de sensibilisation et à lancer diverses initiatives propres à traduire les résultats de ce Forum en actions concrètes permettant d’atteindre les objectifs de développement durable.

Ces résultats peuvent être consultés en ligne sur le site de la CEA : https://www.uneca.org/fr/events/technologie%2C-changements-climatiques-et-gestion-des-ressources-naturelles/huiti%C3%A8me-session-du.